J'avoue avoir pris beaucoup de plaisir à imiter les jolies demoiselles bleues (Zygoptera: les libellules qui ont les ailes repliées l'une contre l'autre au repos)

J'aime particulièrement observer la nature. Je m'arrête souvent au bord des rivières et je contemple tout ce qui m'entoure. Les ballets aériens des demoiselles bleues font partie du spectacle de l'environnement aquatique. Il y a toujours des libellules qui filent le long des cours d'eau. Leur agilité à se déplacer dans les masses d'air (vitesse maximale: 80 km/h ) en évitant tous les obstacles, leur vol stationnaire et leur précision d'attaque des insectes aquatiques, m'ont toujours impressionné. Nos hélicoptères sont de bien pâles et lourdes imitations de ces gracieuses et souples odonates. Souples, gracieuses, aériennes, délicates, fragiles, légères, articulées sont les termes qui évaluent les difficultés rencontrées pour les imiter correctement. C'est une mouche dont l'utilisation est ponctuelle, spécifique et ludique, car si rien ne mord on peut toujours essayer jouer au cerf-volant les jours de grands vents lorsque les poissons restent chez eux !

Cette libellule si simple d'apparence devient un bijou de complexité et un véritable puzzle. 99 % des structures sont regroupées dans 5 % du volume de l'insecte. Les yeux, les pattes, les ailes sont compactés dans ou à proximité du thorax. L'abdomen fin et délicat, qui doit servir de gouvernail, se détache complètement du reste du corps. Souple, mou et en même temps cassant, il est d'une finesse diabolique.