Je me suis laissé aller à la facilité. Je veux juste montrer quelques veines d'eau encore vierges de pollution. Une photo de courant et ses trois copies en symétrie forment une composition facile qui parle plus que la photo seule. Sont représentées ici différentes rivières des Alpes Maritimes et du massif central. Matériel : MZ5N, 17-28mm, Velvia ou coolpix 5000 ou F717 + un petit pied qui ne craint pas l'eau.

Les courants véhiculent la vie mais peuvent également répandre la mort. Les surfactants ou lessive, les pesticides, les fongicides, les hydrocarbures, les métaux lourds, les PCB (dérivés de la dioxine) sont difficilement traitées par les centrales d'épuration quand elles existent. Ces molécules toxiques issues des activités industrielles, agricoles mais aussi et de plus en plus des activités ménagères (vous et moi) se déposent alors dans les sédiments des rivières qui deviennent de véritables éponges toxiques. A la moindre crue, les particules sédimentaires chargées en substances dangereuses sont remises en suspension par les courants et elles détruisent ponctuellement en contact direct les animaux de la rivière du plus petit au plus grand ou chroniquement par doses cumulatives en remontant la chaîne alimentaire.

Bref, le mauvais fonctionnement des centrales d'épuration, leur incapacité à traiter de nouvelles molécules de plus en plus toxiques de plus en plus nombreuses sur le marché, l'absence des mesures de précaution, l'ignorance des effets secondaires détruisent en quelques mois ce que la nature à mis au point en des millions d'années : à méditer.