|
Les TB flies représentent 50% de ma collection et elles marchent aussi bien que les autres voir mieux dans certains contextes. Et je ne suis pas le seul à le dire. Il suffit de lire l'article de Bruno Tailhades dans Pêche Mouche n°36 (mai/juin 2003) sur le crabe et la shrimp Bodiz pour se rendre compte des possibilités de pêche dans des écosystèmes marginaux avec des modèles TB. Concentrons-nous sur les séquences de construction et les concepts des TB qui allient esthétisme, attractivité et solidité. Il donne une dimension, un comportement à une silhouette; il est l'outil des monteurs comportementalistes qui mélangent réalisme et impressionnisme. Une TB fly reste une belle métisse avec un antérieur impressionniste et un postérieur réaliste. |
|
|
Le TB n'est pas uniquement un esthète novateur mais également un optimisant. Sa structure creuse, son étanchéité, module la flottabilité du leurre. Rempli de matière dense, le TB sonde rapidement et permet de pêcher plus profond. Fixé sur une hampe, il emprisonne une bulle d'air dans sa structure et imite ainsi une bouée. Courbé, sa hauteur est compensée pondéralement par la courbure de l'hameçon. Une dérivante d'éphémère, fière de son abdomen courbe, oscille alors au moindre courant d'air pour recréer un mouvement de vie. Longiligne, la portée supplémentaire du TB derrière la courbure, augmente le contact avec le film de l'eau par tension superficielle. Le spent flotte mieux et plus longtemps, ce qui est agréable en lacs de haute montagne ou dans les grands lisses. Creux et ovale, le TB emprisonne encore plus d'air et dénué d'arêtes et d'angles, il amortit les chocs durs dans les tourbillons des canyons en favorisant une meilleure flottaison comme les zodiac des rafteurs. |
|