Les imitations de plécoptères ne sont pas faciles à construire. Certains matériaux de montage modernes comme le zing et le thinskin (ou peau fine pour la traduction) permettent d'imiter plus aisément les différents stades de la vie des plécoptères.

Les imitations des larves et des imago de plécoptère sont rarement présentes dans les boites des moucheurs. Cette négligence peut être fatale car ces artificielles sont meurtrières sur des secteurs bien spécifiques. Les Franc Comtois utilisent très peu ces artificielles malgré la présence de l'insecte sur le Doubs. Dans la Sorgue , attraper du poisson avec des artificielles de plécoptère, relève de l'exploit. Par contre, ces imitations sont très prenantes sur les parcours rapides des rivières de moyenne et haute montagne. Je parle alors des rivières Cévenoles schisteuses, des rivières granitiques Pyrénéennes ou des torrents calcaires des Alpes du sud.

Les imitations de larve et d'imago sont très pêchantes dans les rivières tumultueuses. Ces leurres sont montés soit de manière classique le long de la hampe, soit à l'opposé de celle ci. Si la première technique de montage est classique, la seconde est plus innovante. Elle laisse bien à nue une bonne partie de la hampe et toute la courbure ce qui permet un meilleur ferrage. La pêche à la mouche rejoint alors les techniques de pêche au toc. Les imitations de larve plombées ou d'imago sont guidées par un bas de ligne, long comme la canne, sur les postes à truite. Le toc du contact avec le poisson précise le ferrage. La mouche symbiose le toc pour le plus grand plaisir des pêcheurs polyvalents.