© J.L Teyssié photographe , créateur
 

Que le micro-monde est merveilleux ! Nous marchons souvent sur des dizaines de fourreaux de trichoptères sans vraiment nous rendre compte que nous détruisons des bijoux, des vies larvaires ou nymphales. Il faut observer dans quelques centimètres d'eau les différents fourreaux pour comprendre l'architecture génétiquement programmée. Si les êtres humains doivent aller dans de grandes écoles pour apprendre l'architecture, les trichoptères possèdent dès leur naissance une préméditation à cet art. Ces insectes aquatiques surprenant confectionnent avec des colles biologiques des protections résistantes à leur échelle et très esthétiques le tout avec des matériaux de récupération biologique.

   
     
    Le calibrage des graviers pour construire ces fourreaux est instinctif. Le choix de la capsule qui ferme l'étui avant la nymphose est basée sur des paramètres de poids et dimensions constants. L'orientation des fourreaux fixés pendant la nymphose est choisie en fonction des courants, de la luminosité, du substrat. Toutes ces programmations sont impressionnantes pour un insecte qui possède un système nerveux simplifié.        
     
  IMITATIONS DE LARVES DE TRICHOPTERES
     
 
     
 
     
 
J'utilise rarement des imitations de larve de trichoptère mais j'adore les imiter. J'aime observer le dandinement des lourds fourreaux qui trace sur le sédiment. L'harmonie des étuis en pierre, en bois, en coquille de limnées, en paillette d'or sont de véritables leçons de sculpture pour nos artistes contemporains.
     
       

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