Il existe plusieurs types de larves qui varient en fonction des nombreuses espèces de trichoptères présentes sur notre territoire. Nous n'allons pas les passer toutes en revues mais nous distinguerons les larves sans et avec fourreau. Nos imitations seront donc guidées par ce choix.
LES LARVES NUES
Les larves sans fourreaux évoluent rarement en pleine eau.
Elles se protègent contre leurs prédateurs en évoluant dans les sédiments ou en se cachant sous les pierres ou dans des feuillages en décomposition. Elles deviennent des proies faciles lorsque les eaux se teintent par une remise en suspension sédimentaire provoquée par une montée d'au ou des courants qui s'intensifient. Le but du jeu consiste alors à pêcher avec une série d'imitations plus ou moins souple et de couleurs variantes mais spécifiques à une espèce ou un écosystème.
Les imitations de larves nues rigides sont assez simples à réaliser. Je les monte soit dans un plan vertical classique soit dans un plan horizontal pour bien les poser sur les sédiments. J'utilise souvent des couleurs criardes, exagérées qui se distinguent bien dans des eaux chargées en particules. Pour les rendre plus craquantes, j'enroule des films alimentaires autour des abdomens. Ces imitations ont différentes dimensions et peuvent adopter différentes postures.
En lac de moyenne montagne, j'utilise des imitations de larves nues souples. J'achète des corps en plastique de différentes couleurs et je les fixe sur la hampe en fin de montage après avoir conçu la partie frontale habillée de pattes et de yeux. Le tour est joué très rapidement et les larves sont très animées par leurs abdomens souples. Je les fais traîner sur les fonds sédimentaires des grands gours quand l'eau est claire pour pêcher à vue ou mieux encore en lac de moyenne ou haute montagne. Le sillon et la petite remise en suspension sédimentaire provoquée par la traîne du leurre attirent les truites qui curieuses, se jettent sur les leurres.