© J.L Teyssié photographe , créateur
 
         
         
         

Il y a des astuces de montage qui permettent de travailler correctement avec des mélanges de fibres synthétiques. Par exemple, je dispose différentes qualités de fibres en différents endroits sur la hampe de l'hameçon pour éviter leurs enchevêtrements pendant la plongée et la nage du leurre. Les Flashabou et les Krystal-Flash sont fixées devant la courbure de l'hameçon. Les Fish-Fuzz et les Polar-Aire sont attachées derrière les yeux du leurre. Chaque type de fibre à un point d'attache spécifique sur la hampe pour améliorer l'esthétisme du leurre, pour éviter les épaisseurs, les glissades des fibres sur fibres, les noeuds pendant le lancer ou la nage et pour optimiser la solidité de leurs fixations sur l'hameçon.

De plus, je monte toujours les streamers avec des fibres humides. Les touffes plus compactes donc moins volumineuses se fixent plus facilement sur la hampe. J'évite également tous les problèmes d'électricité statique qui naissent des différentes charges électriques de ces fibres synthétiques. Le montage en condition humide permet de découvrir immédiatement les couleurs du streamer immergé.

Lorsque toutes les fibres sont bien fixées par une soie de montage translucide, je dépose quelques gouttes de cyanolite à prise rapide sur le thorax et la tête de l'imitation. Les fibres sont ensuite peignées avec une veille brosse à dent pour les ordonner et pour éliminer celles qui ne sont pas bien fixées. Parfois je recouvre les spires jointives de soie avec un filament de Krystal-Flash pour montrer la brillance du leurre.

         
         

Les fibres synthétiques possèdent des tons et des couleurs très variées. Le choix des tons est primordial car il permet de monter un leurre avec plusieurs variantes. Il faut savoir que les couleurs du leurre varient avec la profondeur de l'eau. La couleur en surface n'est pas toujours représentative de celle du fond de la rivière où différentes longueurs d'ondes lumineuses sont absorbées par la colonne d'eau. Il faut donc faire des leurres multicolores qui couvrent en partie tous les tons que peut aborder la proie imitée et pas seulement les couleurs dominantes. De plus, les couleurs peuvent varier avec l'incidence lumineuse des rayons solaires, avec la turbidité de l'eau, avec la diffraction de la lumière en surface (mouvements d'eau : vagues, courants, risées etc.). Il faut éviter de miser que sur un ou deux tons au risque de voir son imitation refusée dans certaines conditions météo par exemple.

         
   

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