© J.L Teyssié photographe , créateur
     
     

Mon approche est ainsi définie et j'essaie d'inclure dans une silhouette un maximum de couleurs émises pendant les observations de la proie à imiter.
Et puis, une fois les couleurs choisies, il faut les ordonner sur le leurre. Il y a des couleurs pour le dos, l'abdomen, les branchies, les lignes latérales et des couleurs de support ou de fond qui servent à faire ressortir ces éléments composants un streamer.
Bien entendu tout ceci se compose de manière à obtenir avec toutes ces fibres des nages proches du poisson fourrage imité. Certaines fibres plus ou moins rigides confèrent au leurre des tenues spécifiques dans l'eau. Leurs cocktails doivent être soigneusement préparés et testés en aquarium pour étudier les nages des leurres.

     
     

Des fibres trop raides, trop souples, trop longues, mal disposées etc... Peuvent faire nager un streamer de travers ou le faire plonger. Tous mes streamers sont essayés un par un dans un aquarium. J'étudie leurs nages devant les courants induits par une pompe à eau. Cela n'est pas toujours représentatif des conditions réelles en nature, mais cela permet au moins de définir un profil correct du leurre pour qu'il ait une tenue idéale dans l'eau.

Les fibres du dos doivent par exemple être plus longues que les fibres de l'abdomen si vous désirez que votre leurre nage à l'endroit. Les fibres de l'abdomen doivent être plus volumineuses pour que le leurre redresse le nez sous la pression plus importante de l'eau à ce niveau et compense ainsi la traction plongeante occasionnée par le noeud du bas de ligne dans l'oeillet. Changer la position, l'importance de ces noeuds, varier le diamètre du bas de ligne et vous allez voir que la nage d'un même leurre testé avec des paramètres identiques, sera différente.

       
   

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