© J.L Teyssié photographe , créateur
     
     

Les pêcheurs locaux de la grande digue fabriquèrent ensuite des Dakaroises avec des fines languettes de papier aluminium et des bouts de tissu rouge. Les africains lançaient tant bien que mal ce leurre plus ou moins alourdit avec des cannes classiques. Les résultats étaient à la hauteur de mon improvisation. Les poissons-trompettes, les poissons sabres, les maquereau-bonites etc se laissèrent goulûment accrochés à ces Dakaroises bricolées.

De retour en France, j'ai développé de nombreuses variantes de ce modèle de base. J'ai travaillé les tons, les compositions des robes et les dimensions des hameçons tout en restant sur les trois principes de base. Maintenant, j'utilise des Dakaroises pour pêcher tous les prédateurs d'eau douce, saumâtre et salée de l'hexagone, d'Afrique et d'Asie. Les Dakaroises pour les carnassiers d'eau douce sont habillées de nageoires caudales, dorsales et ventrales rouges. Les Dakaroises à truite sont plus petites, plus ambrées et rappellent la robe du cyprinidé fuyant dans les remous. Les Dakaroises pour les loups sont très brillantes, légèrement violines et peu fournies. Bref, il y a des Dakaroises pour tous les prédateurs, il suffit juste d'adapter le schémas de base et le tour est joué.

     
     
     

Le principe attractif de la Dakaroise repose sur trois éléments:

•  La brillance du corps.

•  La présence marquée des branchies.

•  Le dessin des yeux.

 

 

La Dakaroise se construit très facilement. J'utilise des brins de flashabou argentés, très souples pour fournir le corps. Ce matériaux a été testé en soufflerie. Les fibres de flashabou peuvent être plus ou moins rigides. Des tests effectués dans le souffle d'un ventilateur puissant définissent des zones d'ondulations de différentes fréquence. Les fibres ondulent bien si elles sont légèrement plaquées contre la hampe par la pression de l'air ou de l'eau. Le mouvement ondulatoire des efforts musculaires des poissons est bien imité par les ondes des fibres en flashabou. Les essais en soufflerie indiquent les emplacements idéaux des points de fixation des différentes touffes de flashabou qui constituent le dos, l'abdomen et les flancs d'une imitation de poisson.

Les branchies et les nageoires sont imitées avec des petites touffes de fish-fuzz rouge. Enfin, j'utilise des yeux autocollants recouvert de Softex pour orner la tête.

Les mouvements ondulatoires et la brillance de la Dakaroise se remarquent de très loin. Les prédateurs repèrent leur proies aux ondes des mouvements et aux effets flash des robes argentées dans les jeux de lumière des premiers mètres de la colonne d'eau. Ils ciblent leur attaque sur des organes vitaux comme les branchies et les yeux dont les imitations trompent leurs méfiances .

Attractif ce modèle est simple à réaliser. Voici la formule de montage complète de ce monstre de pêche: amusez-vous bien!

     
   

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