Pour faire des pattes, il faut trouver des matériaux esthétiques, pratiques et solides. Le poil de balais est bien banal. Correctement utilisé, il devient une pièce maîtresse de nombreux montages.
Les chefs de rayon des supermarchés me connaissent et me sélectionnent les bons arrivages. Homogénéité, résistance, souplesse, diamètre sont mes premiers critères de sélection. J'ai toujours une pince de monteur sur moi pour tester l'écrasement du poil sur les échantillons exposés aux rayons. Un poil doit bien s'écraser et ne pas se fendre en brindille sous la pression. Il doit également garder sa couleur initiale aux points de pression. Certains poils blanchissent, d'autres se cassent sous les mors de la pince: à éliminer! Le bon poil est comme le roseau, il doit pouvoir se plier sans rompre. Il doit également avoir des formes tronconiques idéales pour les antennes ou les cerques. Eliminez les poils fourchus ou abîmés sur les cotés.
Gardez la meilleure qualité et faites en un bon stock si vous la trouvez car les productions ne sont pas absolument identiques. Classez ensuite vos poils par qualité, forme, dimension couleur etc. dans des petites boites. Choisissez des poils synthétiques et naturels pour différentes applications. Ne jetez pas les poils de vos vieux balais ni ceux de vos pinceaux et encore moins les bicolores de certaines brosse à dent. Les vieux poils sont toujours éméchés en pointe et seront utiles pour imiter des antennes et des mandibules de scarabée. Ne négligez pas tous ces petits détails qui ont leur importance au cours du montage. Imaginez donc un poil de balais qui se casse après un montage minutieux : votre mouche est fichue et il faut tout recommencer ou alors il vous manque deux poils identiques pour terminer votre mouche: pas assez de stock! etc., etc. Vous devez me trouver fou et vous avez raison car nous allons commencer à nous amusez: application!
