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Les truites se nourrissent d'insectes morts et ceci dans différents biotopes. Méfiantes, elles observent tranquillement leurs proies. L'insecte agonisant ou mort n'essaie plus de s'échapper. Il subit plutôt les lois de la physique et se laisse emporter par les flux d'air ou d'eau. En général, les cadavres sont concentrés en certains points du ruisseau, de la rivière ou du lac de haute montagne. Là où les poissons prennent le temps d'analyser et de sélectionner leurs proies. Il ne suffit plus alors d'imiter approximativement la silhouette. Il faut imiter les attitudes nées des spasmes, des raideurs, des chocs. Les hameçons classiques utilisés de manière classique ne suffisent pas toujours à exprimer ces attitudes. La hampe est souvent droite alors que le corps de l'insecte mort est souvent tordu. La courbure se situe toujours en dessous du plan de la hampe alors que l'insecte est souvent à plat sur l'eau. Il n'occupe plus le même espace sur la surface de l'eau. Un éphémère émergeant, un trichoptère qui glisse sur l'eau pour décoller n'ont pas le même volume que les insectes écrasés par la mort. Il est alors important de recréer les silhouettes plates et tordues des insectes morts. Pour cela, j'ai pensé aux montages à plat, couchés ou horizontaux. Ils imitent parfaitement de nombreux cadavres d'insectes et présentent l'avantage en se postant à l'endroit ou à l'envers d'attirer les poissons sans trop éveiller leurs méfiances. |
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