Il est très simple, lorsque vous avez coincé la courbure de votre hameçon dans les mors de l'étau de tourner ce dernier de 90°. La courbure de l'hameçon se retrouve dans le même plan que la hampe et le montage peut se faire à l'horizontal.
Les étapes suivantes sont plus complexes. En effet, il est difficile d'éviter la courbure de l'hameçon lors de l'ébauche des abdomens. La liberté d'action est limitée à sa proximité. Soie de montage, quill heurtent la pointe de l'hameçon et se cassent. Il suffit alors en prévoyant la future disposition des composants du modèle de commencer les abdomens à la verticale et de terminer les ailes, thorax, têtes à l'horizontale.
Enfin pour imiter correctement les courbures des corps en S ou en C, j'utilise des hameçons dont les hampes sont tordues (Tiemco 400, 205Bl, Partridge L3M, K4A, YC, Kamasan B160, B100). Cependant vous pouvez toujours tordre vous même les hampes d'hameçons. La marque Mustad présente une référence (94840 n°14 à 16) dont la hampe se travaille à merveille.
Les montages à plat me permettent surtout d'imiter correctement les diptères écartelés. A ce stade, les insectes ne présentent pas toujours l'attitude classique que beaucoup de monteurs dévoilent dans leurs imitations. L'aile ou les ailes restantes sont déchirées, le corps est vrillé, les pattes sont pliées et la tête se décolle du thorax. La mouche n'a plus cette silhouette parfaite de l'insecte vivant. Quelquefois elles dérivent sur le dos. Les ailes sont alors posées à plat sur l'eau et les pattes sont en l'air. Seuls les montages horizontaux permettent de simuler ces postures spécifiques. Les éphémères, les moustiques, les tipules, les simulidés dérivent ainsi.
De plus on ne montre plus à la truite le dessous de la mouche souvent négligée par les pêcheurs-monteurs, mais le dessus qui est toujours mieux fini. Les mouches doivent en priorité attirer le poisson.
