Aussi étrange que cela puisse paraître, nous allons traiter ce paragraphe avec des notions de bioindication si utile à l'évaluation sanitaire d'un écosystème. La définition de cette nouvelle science est l'indication biologique.
   
© J.L Teyssié photographe  
   

Nous avons tous que nos écosystèmes sont de plus en plus contaminés par des molécules toxiques à plus ou moins grande concentration. Le terme concentration devient essentiel. Ces molécules complexes et leurs descendants souvent plus toxiques que les parents sont très difficiles à détecter avec grande précision dans l'air, la terre et surtout l'eau. Pour avoir des mesures exactes, il faut quelquefois prélever des centaines de litres voir des tonnes d'eau. Ce n'est pas pratique surtout en stratégie d'échantillonnage, cela coûte cher en logistique et en stockage. De plus il faut utiliser des appareils sensibles dont les seuils de détection sont très bas afin de distinguer le contaminant dans l'échantillon de l'ambiance de mesure. En terme de détection nucléaire par exemple, les spectromètres gamma qui mesurent la radioactivité dans un échantillon doivent être précisément calibrés et surtout isolés des rayonnements cosmiques parasites ou de la radioactivité naturelle du corps de l'expérimentateur pour ne pas confondre radioactivité de l'échantillon et de l'ambiance environante. Pour avoir des résultats précis, il faut donc s'entourer de nombreuses précautions analytiques. On comprend alors que ces techniques d'analyses de par leur complexité coûtent très chers et sont uniquement accessibles aux instituts fortunés ou aux analyses prioritaires d'urgence. Cependant on arrive à détecter des contaminations faibles dans les échantillons en le comptant très longtemps pour optimiser la précision sur le comptage. Contamination faible qui ramenées aux milliards de litres dans une rivière devient une pollution. Ces analyses d'eau coutent encore plus cher car il faut monopoliser des appareils et définir des priorités ce qui laissent pour compte d'autres échantillons qui ne peuvent être traités à temps. Les stratégies d'échantillonnage s'en trouve affaiblit car toutes les informations ne sont pas recueillies à temps et les analyses sont biaisées et s'éloignent de la réalité du terrain.

   
   
Les méthodes d'analyses complémentaires et plus modernes ont vu le jour ces dernières décennies. La bioindication permet en mesurant les mêmes contaminants présents dans l'eau mais concentrés dans les organes de certains animaux, de raccourcir les délais d'analyses et d'utiliser des appareils moins coûteux car moins précis mais suffisamment précis pour ce niveau de concentration.
   
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