La cascade de Courmes, hier massacrée par les canyonneurs, a été sauvé de justesse par l'action du maire de ce village. Les peu scrupuleux de l'environnement, les ignares des écosystèmes, les fun du fric, les mal de verdure, ont détruit les larves d'un insecte aquatique qui depuis des milliers d'année s'est adapté aux violents courants des cascades en s'accrochant aux tuffs calcaires. Pas un canyonneur ne le connaît, c'est bien la preuve de leur ignorance et arrogance.

Les moucheurs un peu plus instruits (pas tous) évoluent gracieusement dans ses paysages de Provence. Ils suivent les sentiers tracés par les anciens et rentrent dans l'eau sans abimer les frayères, déranger les gravières et sans écraser les alevins de barbeaux, les larves d'insectes aquatiques et les tétards qui ne demandent qu'à vivre une saison.

Le loup doit rester intact pour illustrer notre patrimoine aquatique. Il faut le protéger des pompeurs d'eau comme au domaine du Foulon dont le récent propriétaire à simplement détourné l'eau d'un affluent important du Loup pour alimenter son bassin. Il faut le sauver des pollueurs, des vacanciers, qui plus en aval massacrent ses berges pour faire du cheval, de la moto, du 4 x 4 dans l'eau ou pour grimper aux arbres. Hé oui, c'est une nouvelle mode que de grimper aux arbres situés le long des rivières. Cela emmène encore plus de monde sur les berges. Il y avait les canyonneurs, les rafteurs, les hydospeedistes qui envahissent des biotopes reculés et maintenant ils grimpent aux arbres. Mais le pire est peut être à venir avec la toute dernière mode de la rando aquatique hivernale où les gens pietinnent les rivières et les cascades pendant leurs sommeils hivernaux. Peut-on laisser la nature tranquille? Peut-on voir autre chose que du fric à court terme dans cette nature? Mais quelle est cette société qui interdit à ses membres de marcher sur les pelouses citadines et qui autorise, été comme hiver, de piétinner les lits des rivières?

AM