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La pêche à la mouche en LHM reste une évasion de proximité. Point besoin de parcourir des milliers de kilomètres pour se retrouver seul en face de la nature. Les paysages sauvages sont souvent situés à quelques kilomètres de nos villes et la haute montagne se retrouve de plus en plus fréquentée par une société de loisir en plein développement. La vigilance est de rigueur, car les écosystèmes planétaires dont celui de la haute montagne, sont de plus en plus agressés par des actions anthropiques. Dans vingt ans, il n'y aura plus de forêt amazonienne, dans quinze ans les barrières de corail auront disparu. Il y a cinq ans, il n'y avait personne dans les canyons, ni dans les cascades de glace, ni au sommet des arbres. Il y a dix ans des canettes de bière, de coca ne traînaient pas encore sur les fonds sédimentaires des LHM qui, à notre époque, étalent des eaux cristallines entre l'azur scarifié par le kérosène des avions et la pelouse alpine salit par les pluies acides ou le Caesium 137 Tchernobylien. |
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Hier refuge et image d'une nature vierge, aujourd'hui menacés par la montée en altitude des maux d'une société irrespectueuse et individualiste, les LHM résistent tant bien que mal aux agressions anthropiques. Ils abritent et ils nourrissent encore des espèces animales et végétales sauvages qui programmées depuis des millénaires pour résister aux pressions naturelles, disparaissent en quelques années, car négligées par les hommes. La nature qui nous a nourrit depuis si longtemps est violée. Nous n'allons plus vers le meilleur mais vers le moins pire. Le moins pire dans nos régions sont encore les zones difficiles d'accès. Il faut alors se décider à sauver ce qui reste dont les lacs de haute montagne.
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Et la pêche dans tout cela ? Elle est un fil conducteur. Jadis, elle véhiculait l'image du prédateur viandard congéliste en treillis kaki. Aujourd'hui, elle connote d'une volonté écologiste à protéger ce qui est encore le moins atteint. La pêche à la mouche en lac de haute montagne permet aux adeptes respectueux de découvrir des écosystèmes fragiles, de comprendre les mécanismes de fonctionnement des biotopes d'altitude, de quantifier les stress écologiques et ainsi de défendre ce patrimoine qui ne doit disparaître. La pêche à la mouche en lac de montagne (LM) est un art qui nécessite pour s'exprimer des notions de base d'écologie, d'ichtyologie, d'hydrogéologie, d'entomologie, de biogéochimie, de géographie pour prôner un civisme écologique. Les moucheurs lacustres sont les sentinelles d'une nature complexe et harmonieuse au même titre que les chasseurs, les promeneurs respectueux d'un environnement propre. Cette introduction au chapitre des lacs de montagne est volontairement environnementaliste pour éveiller en chacun de vous des réflexes de défense du patrimoine naturel. Chaque moucheur doit adopter une attitude respectueuse envers l'environnement qui le nourrit, le distrait et l'habille de rêves.
Rendons par mille ce que la nature nous donne une fois.
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AM | ![]() |
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