Ici, c'est le gour de Saumane où j'ai appris à pêcher avec Monsieur Pascal le maître d'école du village, André Viala, un vrai cévenol, un homme de cœur et de main, un savant de la nature et mon père à qui je dois cette grande passion. Ce pool qui ne casse pas de mine, représente à mes yeux le début de tout. Je connais par cœur ses pulsations, ses odeurs, son eau et chaque caillou où peuvent se cacher les truites. Nous le nommons le gour de la grotte car il y a une résurgence qui sourde dans un creux du rocher au plus profond. Je le connais bien ce gour et en même temps il reste tellement mystérieux.

Le gour de la grotte se situe un peu au milieu de deux zones. En amont, nous trouvons des parcours à truites dans les gorges de Bigliomini, de Capou jusqu'à St André de Valborgne. En aval, la rivière est un peu plus large et présente des eaux plus chaudes qui conviennent parfaitement aux cyprinidés cévenols comme ce chevesne qui se fond dans une veine d'eau.

 


 

Les truites colonisent les têtes de bassin, là où les eaux sont fraîches et translucides. Les chevesnes ou “cabot” naviguent plus en aval dans les radiers et les grands gours des Gardons qui s'étalent dans des vallées plus larges. Ils apprécient les eaux claires, courantes et un peu plus chaudes que dans les têtes de bassin.

 

Le soleil estival réchauffe les eaux fraîches qui coulent de la montagne et dynamise les productions primaires d'invertébrés. C'est le milieu idéal où les cyprinidés s'épanouissent et se reproduisent.
 
 
             
 
 
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