© J.L Teyssié photographe , créateur
           
   

Le stade 3 est une suite logique des événements. Le pont de CDC est plus grand, la collerette de redressement est plus ample. La flottaison et la tenue sur l'eau sont optimisées. Les petites ailes sont encore présentes et distinctes des grandes ailes frontales en CDC qui apparaissent posées à la manière « mercantour » sur l'oeillet.

 
           
           

Au stade 4, le pont de CDC s'ouvre et se confond avec les ailes arrières. La mouche quitte sa panoplie d'emergeante-nymphe pour adopter l'attitude de la dérivante qui glisse sur l'eau au grès des courants d'eau et aux balancements des courants d'air. Les ailes sont bien droites et dressées. Le contrepoids est réalisé par l'utilisation d'un hameçon de courbure plus large qui plonge plus dans le liquide pour agir comme une quille. Je monte les mouches plates ou collées à l'eau avec des hameçons à courbure limitée et inversement pour les mouches hautes. Il faut réfléchir sur les contrepoids et les équilibres pondéraux pour assurer une présentation et une stabilité idéale de l'artificielle.

Les cerques sont en général en fibre de faisan ou de coq pour les modèles TB mais surtout en dubbing pour les modèles classiques. La fibre de dubbing qui est utilisée pour donner du volume au corps, est tirée en arrière pour former des cerques ou une exuvie.

C'est à ce stade que le travail des ailes en CDC est primordial. Pour donner de l'épaisseur et du ton aux ailes, j'utilise trois plumes de CDC. En partant de l'arrière, je dispose des fibres d'une plume claire pour que le pêcheur en aval distingue bien le « cul «  de sa mouche qui évolue en amont. Au milieu, je dispose une plume CDC teintée (olive, kaki, sulphur, marron, gris sombre) pour rappeler les couleurs des ailes de l'insecte à imiter. Enfin, les fibres de la plume frontale sont souvent foncées pour insister sur les contrastes et mieux dessiner et définir la structure de l'aile dans l'espace.

           
           

Le stade 5 termine la dérive. L'insecte est prêt à l'envol et se redresse comme un fier coq Gaulois sur la pellicule de l'eau. Une collerette en hackle de coq glissé derrière les ailes dressées permet d'imiter le mouvement des pattes de l'insecte qui pédale pour prendre son envol et redresse en même temps l'artificielle sur l'eau selon la dimension de cet hackle dont les couleurs doivent s'harmoniser avec les ailes. Voila le principe de l'intermédiaire retrouvé ici. Ce spent que j'avais imaginé pour explorer les eaux tumultueuses s'appuie sur l'eau par une collerette posée entre les deux imitations des paires d'ailes horizontales en CDC.

   
 

Les montages progressifs permettent de concrétiser sur l'étau les observations fines du terrain. Il est amusant de jouer dans cette finesse et de leurrer des truites très éduquées sur des imitations très précises. Il permet également d'introduire le concept des boites à mouche cyclées où figurent des instants de vie précis de plusieurs famille d'insectes. Ainsi évolue la précision du choix rapide de la bonne mouche au bon instant sur la bonne dérive.

   
       

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