Au stade 4, le pont de CDC s'ouvre et se confond avec les ailes arrières. La mouche quitte sa panoplie d'emergeante-nymphe pour adopter l'attitude de la dérivante qui glisse sur l'eau au grès des courants d'eau et aux balancements des courants d'air. Les ailes sont bien droites et dressées. Le contrepoids est réalisé par l'utilisation d'un hameçon de courbure plus large qui plonge plus dans le liquide pour agir comme une quille. Je monte les mouches plates ou collées à l'eau avec des hameçons à courbure limitée et inversement pour les mouches hautes. Il faut réfléchir sur les contrepoids et les équilibres pondéraux pour assurer une présentation et une stabilité idéale de l'artificielle. Les cerques sont en général en fibre de faisan ou de coq pour les modèles TB mais surtout en dubbing pour les modèles classiques. La fibre de dubbing qui est utilisée pour donner du volume au corps, est tirée en arrière pour former des cerques ou une exuvie. C'est à ce stade que le travail des ailes en CDC est primordial. Pour donner de l'épaisseur et du ton aux ailes, j'utilise trois plumes de CDC. En partant de l'arrière, je dispose des fibres d'une plume claire pour que le pêcheur en aval distingue bien le « cul « de sa mouche qui évolue en amont. Au milieu, je dispose une plume CDC teintée (olive, kaki, sulphur, marron, gris sombre) pour rappeler les couleurs des ailes de l'insecte à imiter. Enfin, les fibres de la plume frontale sont souvent foncées pour insister sur les contrastes et mieux dessiner et définir la structure de l'aile dans l'espace. |