LES DIFFERENTES ZONES DE PECHE A LA MOUCHE EN MER LIGURE.
       

La pêche du bord ne nécessite pas un gros investissement en matériel. Simplicité et efficacité sont de règle. Elle s'exerce sur des profils très variés (ports, digues, côtes rocheuses, flats, estuaires, marécages, plages). C'est la pêche la plus polyvalente et la plus intéressante. On ne sait jamais ce que l'on va prendre à l'avance. Cette technique permet également de pêcher des espèces marines très diverses (céphalopodes, poissons) avec du matériel très simple et léger pour accroître les sensations. La pêche du bord est agréable car elle ne nécessite pas une logistique lourde. On change de postes très facilement sans traîner un matériel encombrant.

Les probabilités de rencontrer des gros poissons sont moindres qu'en float-tube ou au large. Par contre, on touche des poissons de taille moyenne qui appartiennent à des espèces différentes. D'où l'intérêt de cette approche qui nécessite une bonne connaissance du terrain et des animaux.
Les zones de pêche les plus favorables sont très variées: estuaires, digues, ports, hauts-fonds, herbiers (Posidonie et maintenant Caulerpa taxifolia), étangs littoraux sont à prospecter en priorité de nuit comme de jour. Les prédateurs côtiers aiment chasser leurs proies qui trouvent leurs nourritures produites par les chaînes alimentaires dans les zones de contrastes comme les herbiers/fonds sableux ou sédimentaires, les eaux douces/salées, les zones obscures/lumineuses, les tombants/hauts fonds, le large/les digues.

Les digues, les jetées et les brise-lames sont de véritables refuges pour les poissons fourrages et les juvéniles de nombreuses espèces qui y trouvent également leur nourriture. Ce sont les nurseries de la “Grande Bleue” qui concentrent les alevins attirés par la lumière de surface (phototropisme positif) après leur dérive dans les masses planctoniques. Les carnassiers longent ces enrochements à la poursuite des bancs plus ou moins denses de petits poissons. Ce sont des zones très riches à la fois en espèces et en effectifs. On peut y dénombrer jusqu'à 108 poissons par mètre linéaire.

Les extrémités des jetés sont bien fréquentées par les carnassiers qui y attendent le passage des bancs de poissons fourrages. Ceux ci migrent volontairement ou involontairement d'une zone calme à une zone plus agitée. Cette zone de contraste est donc très intéressante à prospecter. Par exemple, pendant les coups de vents, les alevins et les juvéniles se postent sous le vent dans les zones les plus calmes et les prédateurs le savent.

En général, il faut jouer avec les éléments comme le vent, les courants et les vagues pour localiser les concentrations des poissons fourrages. Ces éléments naturels poussent les petits poissons contre les enrochements. Il faut se mettre à leur place et essayer de deviner l'emplacement le plus sur et le plus productif en nourriture.

En Méditerranée, les loups fréquentent les jetées par gros temps. Ils chassent dans les remous des brisants sans trop se méfier du passage d'un streamer. Par temps calme, il n'est pas rare, au lever du jour et en soirée, d'observer le long des digues des ports de St Laurent du Var, de Marina Baie des Anges, de Nice et d'Antibes des chasses de séverots et de liches. Ces chasses très rapides, se déplacent d'un bout à l'autre de la jetée et il vaut mieux attendre qu'elles passent à proximité pour éviter de courir sur les blocs glissants et humides. Les mouettes qui plongent à proximité d'une jetée, indiquent que les chasses de prédateurs ne sont pas très loin et qu'elles peuvent se rapprocher si et seulement si les poissons fourrages viennent se réfugier dans les anfractuosités des blocs rocheux.

Il ne faut pas rester impressionné par la puissance des vagues qui s'écrasent sur les jetées. Il faut au contraire oser lancer son streamer dans la furie des éléments. La surprise sera au bout de la ligne.
Si il n'y a pas de chasse, il faut pêcher l'eau à différentes profondeurs pour localiser les prédateurs potentiels qui longent la digue. Pour cela, j'applique une tactique très simple qui consiste à lancer ma soie sur des distances variables dans des angles compris entre 9h et 15h. La soie intègre donc toute la surface devant moi. Cette tactique appliquée à différentes profondeurs augmente les probabilités de rencontre avec des chasseurs.

En règle générale, je laisse nager mon streamer le plus longtemps possible jusqu'au bord de la digue. En effet, les poissons engament quelquefois les leurres au dernier moment. Pour les nages lentes et ondulantes, j'utilise des stream.V. Je garde toujours une réserve de soie libre pour amortir un départ foudroyant de proximité. Quelquefois les poissons mordent à nos pieds et gare à celui qui se laisse surprendre! Il est également préférable de pêcher toute la longueur de la jetée avant de changer de leurre et de ligne. J'aime bien pêcher avec des soies flottantes pendant les temps calmes pour que les vibrations de mes gurglers ou poppers attirent les poissons. Je pêche dans les brisants avec des soies plongeantes pour éviter les emprises du vent et des vagues sur la ligne. J'utilise alors des leurres non plombés, très légers en fibres synthétiques, qui ondulent sous la moindre pression de l'eau.

Je vous conseille d'utiliser un panier à soie (ESFT) pour lover correctement la ligne et éviter les noeuds, les accroches du running line ou de la soie dans les rochers. Le gant de strip (ESFT) est indispensable et protège des brûlures de la soie et du sel marin sur la peau. Ce gant évite de se faire piquer par les rayons épineux des dorsales de nombreux poissons marins.

 

Les zones rocheuses
Les caps d'Antibes, de Roquebrune ou de St Jean Cap Ferrat, la baie de Villefranche sur Mer, le massif des Maures sont des endroits merveilleux à explorer par temps moyen pendant la journée. On peut y faire des rencontres intéressantes avec les sirènes du coin si et seulement si votre technique est adaptée à la situation!
Les techniques de pêche utilisées dans ces zones sont identiques aux précédentes. Les facilités de pêche dans ces roches dépendent des conditions météo. Les écumes des brisants, les retours de vague, les contre courants, les lames de fond crées par les vagues entraînent et concentrent les proies dans les trou, les cavités où se postent les prédateurs. La localisation des proies est importante. Il faut en priorité explorer les zones de contraste entre les mouvements de la mer et des calmes sauveurs, refuges de nombreuses petites proies. Les mares, les criques protégées, les hauts fonds rocheux, les épaves et les entrées de grottes sont à prospecter. Les prédateurs marins connaissent bien ces postes. Ils se placent en général très près des berges pour guetter, surprendre et coincer tout ce qui bouge dans les remous et l'écume.

Il faut pêcher avec le rythme des vagues pour assurer à votre streamer une nage correcte et attractive. L'observation du rythme des vagues est importante. Il faut bien regarder devant soi pour anticiper les arrivées des séries de grosses, moyennes et petites vagues. Les streamers peuvent surfer dans les vagues et ainsi évoluer correctement au milieu des écumes. Ils peuvent également nager dans les creux entre deux vagues.
Ici les faux lancers ont leur importance. Ils permettent d'être immédiatement en situation lorsque les conditions de pêche sont idéales. La soie est en attente en l'air et se pose au rythme des vagues. L'expérience seule vous guidera vers le bon rythme du moment.

Laissez les streamers nager le plus longtemps possible dans l'écume sans trop striper. Un poisson fourrage remonte rarement l'écume comme le ferait un vairon dans un courant. Il se laisse plutôt entraîner par les remous et adopte une nage anarchique. La ligne doit rester tendue un minimum pour garder contact avec le streamer. Si un contre courant entraîne votre soie vers le large, laissez la partir en gardant une légère tension pour repérer une touche potentielle. La soie tire alors le streamer dans cette veine d'eau qui déporte les poissons fourrages vers les postes des prédateurs. Attention aux accroches de la ligne avec les rochers.

Les poissons postés aux pieds des falaises chassent également au rythme des vagues. Ils sont quelquefois visibles et votre streamer doit absolument les atteindre. Les poissons peuvent l'engamer au dernier moment lorsque la vague se retire: attention à la casse! Il faut repérer en visuel pendant ces rares moments les proies que chassent les prédateurs dans une zone rocheuse.

Les soies sont plongeantes pour les mers agitées et intermédiaires pour les mers moyennes. Les shooting head permettent des changements rapides si les conditions météo évoluent.
Si vous striper rapidement à deux mains, je vous conseille de lover votre ligne dans un panier à soie pour éviter les accroches dans les rochers.

Les estuaires
Si les digues sont des nurseries, les estuaires sont les couveuses de la mer. Ces zones très productives en nourriture attirent bon nombre de prédateurs marins qui viennent s'y reproduire et y reprendre des forces. Les alevins de ces poissons sont également pris en charge par les estuaires qui grâce à leurs dépôts alluvionnaires et à leurs turbulences redynamisent les premiers maillons des chaînes alimentaires marines.

Par exemple, les sels nutritifs déversés par les fleuves côtiers relancent l'activité photosynthétique des cellules phytoplanctoniques (producteurs) qui nourrissent les masses dérivantes de zooplancton (consommateurs 1). Ces crustacés comme les copépodes, les salpes représentent des apports nutritionnels importants et nécessaires au développement des poissons fourrages (sardines, harengs, sprats, athérines, anchois, mulets, civelles : consommateurs 2) qui sont les proies des carnassiers (consommateurs 3). Le plancton est encore ici à la base de tout. Des sels minéraux, du soleil, des pigments chlorophylliens produisent des sucres indispensables à la vie marine.

Les estuaires, donc, sont très productifs en nourriture diverse mais ils ne produisent pas tous de manière synchrone. Nous avons de la chance d'avoir un réseau hydrographique important et varié dans les A.M et de nombreux estuaires proches les uns des autres. De Vintimille au massif des Maures, s'étalent les estuaires de la Roya , du Var, de la Cagne , du Loup, de la Brague , de la Siagne et les embouchures des petits vallons comme le Paillon et le Magnan. Les productions de ces différents estuaires sont étroitement liées aux conditions climatiques et géographiques du moment et du lieu (crues, températures des eaux, expositions aux vents etc.).

Avec un tel choix, il y a toujours un estuaire ponctuellement productif. Par exemple, les loups sont très actifs pendant la journée dans les estuaires de la Cagnes , du Loup, de la Brague en crue. Pendant les périodes d'étiages ou hivernales (avant la fonte des neiges), ils chassent les anguillons la nuit dans l'estuaire de la Siagne. Les décrues hivernales des estuaires du Var, de la Cagnes et du Loup attirent de nombreux prédateurs marins. Lorsque les eaux s'éclaircissent les poissons augmentent leur activité nutritionnelle précédemment ralentie par les eaux boueuses des crues. De grosses truites naviguent également entre le fleuve du Var et la baie des Anges. Les pêcheurs locaux les capturent ponctuellement en pleine mer dans leurs filets. Ces truites issues des repeuplements intensifs de nos cours d'eau en souche atlantique, ont certainement dévalé les rivières en crues pour se retrouver en mer. D'instinct, elles migrent entre les eaux douces et salées. Ces très beaux spécimens (entre 40 et 80 cm ) dévalent avec les crues pour fuir les eaux trop chargées en alluvions et remontent après un séjour en mer le bas Var quand les eaux sont claires. Ces poissons grandissent surtout en mer où la nourriture est plus riche. On peut observer sur les périodes de croissance sur la caudale. En Novembre, par beau temps, lorsque les eaux sont basses, pendant les heures les plus chaudes de la journée, il est très amusant de striper dans l'estuaire du Var ou dans son lit inférieur pour leurrer ces belles truites ensauvagées. Leur robe est dorée et décorée de toutes petites étoiles noires.

L'été, l'estuaire du Var est un haut lieu de rendez-vous des bonites, des liches, des palomines et maintenant des bluefishes ou tassergals. Ces poissons migrateurs reprennent des forces dans cet estuaire qui est un des plus productifs car un des plus importants de la zone Nord-Ligure. J'y pêche aussi bien des loups, des chinchards, des orphies que des gros chevesnes ou des truites Fario.

La nourriture euryaline des estuaires est très diverse. Crustacés, mollusques, planctons, poissons y sont synthétisés ou concentrés. Avant de poser sa soie dans les eaux saumâtres, il est vivement conseillé d'évaluer les nourritures les mieux représentées. L'eau est assez difficile à lire en estuaire car elle semble souvent uniforme quand limoneuse et chargée. Les pêches de nuit à l'embouchure rendent cette opération encore plus délicate. Cependant, il est bien de détecter les veines d'eau qui véhiculent les nourritures où les recoins qui les concentrent. L'observation est primordiale dans ces grands systèmes. On pêche l'eau quand aucun signe d'activité de production ne se manifeste.
La bouche de l'estuaire est une zone de rencontre fatale entre les eaux douces, saumâtres et salées. De ces chocs et contrastes naissent des postes de pêche qu'il faut absolument explorer en faisant quelquefois dériver soies et leurres dans les potentielles zones de chasse.

 

Les zones portuaires
La nuit, les éclairages des ports attirent de nombreux poissons fourrages, des copépodes ou des euphausiacées.
Les chinchards à queue jaune, les loups, les orphies qui suivent les bateaux, pénètrent dans les ports et se concentrent dans les zones éclairées où évoluent leurs proies. Ces poissons qui depuis des millénaires ont développé des stratégies de chasse nocturne pour échapper à leurs ennemis diurnes, poursuivent à leur tour ces petites proies. Les poissons fourrages survivent à ces pressions de chasse par leur nombre né d'un taux de fécondité important. Les individus les plus faibles, les malformés tombent les premiers sous les dents des carnassiers; tout se passe comme dans la savane où les lions harcèlent et éliminent les gazelles les plus faibles.

Les chasses des chinchards à queue jaune sont impressionnantes: les poissons surgissent des profondeurs pour surprendre en surface leurs proies localisées dans les zones éclairées. Les carnassiers surfent complètement sur l'eau, en essayant de coincer les petits poissons contre les rochers, les digues, ou les coques de bateau (poussés par leur folie prédatrice, il leur arrive de les heurter de plein fouet). Poursuivis par les carnassiers, les bancs de poissons fourrages jaillissent hors de l'eau, éclaboussant la surface de milliers d'éclats argentés. Les chinchards, complètement excités, se jettent sur tout ce qui bouge...y compris une imitation d'alevins !

Le pêcheur qui recherche en priorité ces chasses, doit immédiatement profiter de ces moments de folie pour poser très rapidement son leurre au milieu, ou à proximité, des chasses tout en restant très discret car les poissons de mer sont craintifs et méfiants.
Nous avons leurré des seiches et des calmars dans le port d'Antibes. Les céphalopodes sont également des carnassiers. Ils chassent les petits poissons et les crustacés comme les crabes, les crevettes ou le krill. Des imitations phosphorescentes de ces proies sont efficaces. Les céphalopodes opposent des défenses vigoureuses qui surprennent bien des pêcheurs.

Petits barracudas, séverots, loups, orphies, rascasses, ”mouchent” le long des digues et dans les zones éclairées des ports de la baie des Anges. Les entrées de port sont des bons postes de passage des poissons. L'arrivée des bateaux est à surveiller car quelquefois, de beaux poissons s'abritent le long des coques et dérivent ainsi dans les zones portuaires. En décembre et en janvier, il y a eu des attroupements de beaux barracudas dans le port de Cap d'Ail. Des spécimens de un mètre se sont laisser leurrer à la mouche au coucher de soleil.

 

Les plages
Les galets du Var recouvrent les plages de Nice à Antibes. Quelques plages de sable alternent avec des zones rocheuses autour de Monte-Carlo et Cannes. Toutes sont fréquentées par des carnassiers marins.
Les plages de sable ont une pente douce qui forment des “flats”. Les plages en galets bordent les profonds, elles sont léchées par les méandres du courant Ligure.
Chaque plage est caractérisée par un profil, une orientation, des postes. Ces facteurs sont directement responsables de sa fréquentation ponctuelle ou chronique par de nombreux carnassiers

Les zones de contraste plage/digue, plage/enrochement sont intéressantes à prospecter. Les poissons fourrages ou les juvéniles se réfugient dans ces caches inespérées. Les herbiers à posidonie ou à caulerpe sont encore des zones de refuge potentiel. Les trou le long de la berge creusés dans les graviers ou dans le sable par les vagues, créent un environnement idéal où se réfugient les proies et où le volume d'eau est adéquat pour que les prédateurs les coincent, les chassent et attendent l'arrivée d'une vague pour reprendre le large.

J'avoue préférer les plages ouvertes où les surfs excitent les carnassiers. Et puis, je trouve qu'il est amusant de jouer avec la force du vent et des vagues. Un poisson pris dans ces eaux animées par des courants, des vagues et des vents oppose un combat bien plus violent qu'un poisson leurré dans une zone calme. Il peut jouer avec ces éléments en mouvement. Le combat est beaucoup plus technique, tactique et sensationnel. Le strip n'est pas toujours évident dans cette eau en mouvement. Chaque pêcheur doit alors chercher un angle et un rythme favorable. Il est vivement conseillé d'essayer de garder un contact minimum avec son streamer.

L'observation du milieu reste essentielle avant toute action. Je lance toujours ma soie le plus loin possible devant moi avant de pêcher pour évaluer la direction et la vitesse des courants, la puissance la forme et le rythme des vagues, la résistance au vent. Puis, je regarde les flots pour détecter les chasses de surface.

Il ne faut pas se précipiter sur les chasses mais bien observer leurs déplacements. Il ne faut pas trop taper l'eau avec la soie car les prédateurs peuvent s'éloigner rapidement du bord pour aller voir ce qui se passe ailleurs. Perdre une chasse par maladresse, c'est se mordre les doigts pendant toute une soirée! Sans chasse, il faut alors patiemment pêcher l'eau et chercher des zones de contraste.

La nuit, je choisis toujours des plages éclairées (bordure des routes, chantiers, activités de loisirs). La lumière attire les proies et est bien pratique pour changer sa ligne ou refaire un noeud. Pendant la journée, je recherche les poissons qui se déplacent parallèlement à la berge. On les repère par transparence dans les murs des vagues qui se relèvent avant de s'écraser. Au Sénégal, les bars mouchetés naviguaient dans les murs d'eau avec les bancs de mulets. Je prospecte également les écumes des vagues qui s'écrasent. Les loups aiment bien y surprendre leur proie même dans très peu d'eau. Il m'est arrivé de capturer de beaux loups en face du Négresco dans très peu d'eau ou plutôt dans très peu de bulles (cf article de “danse avec les loups du Négresco” à paraître). Si cela vous arrive, surtout n'oubliez pas de garder beaucoup de soie dehors car le départ d'un beau loup (1 à 2.5 kg ) dans un surf est identique à celui d'un booster dans l'espace!

Les plages protégées offrent des eaux plus calmes. L'approche doit être discrète. Un matériel plus léger est alors utilisé pour prospecter ces zones calmes.

De nombreuses digues encadrent les plages du Cros de Cagne. Les prédateurs qui sortent de l'estuaire du Var viennent se régaler des nombreux poissons fourrages qui se réfugient dans les enrochements des digues. Ils naviguent d'une digue à l'autre parallèlement à la côte. Ils tournent à la recherche de leur proie. Ils sont très vulnérables car moins méfiants en soirée lorsque la lumière baisse. En stripant parallèlement à la plage, j'ai attrapé de nombreux petits loups et dentés.

Les petits flats de la Côte se prospectent l'été en soirée. Il est agréable de pêcher immergé dans une eau à 25°C , les loups, les dentés, les marbrés et les épineuses vives. Je stripe lentement des stream.V sur le fond. J'utilise également des imitations de crabes. Trainés sur le sable, ils resuspendent quelques particules. Leurs sillages sont immédiatement repérés par les loups.

 

Les événements exceptionnels
Il arrive quelquefois des événements naturels exceptionnels qui mettent les prédateurs en furie. A la fin du mois de janvier se produisent des blooms de krill dans les eaux Monégasques. Les crevettes de la Sainte dévote: les euphausiacés ou Meganyctiphanes norvegica sont des crevettes pélagiques d'origine atlantique boréale. Elles sont assez répandues dans les eaux Monégasques en hiver.

Les euphausiacées sont un peu les équivalents des insectes aquatiques de nos eaux douces. Ils occupent les mêmes niches écologiques et s'intègrent au même niveau dans les chaînes alimentaires. Leur taille maximale est de 4 cm . Ces petites crevettes sont fragiles, légères, translucides et presque aériennes. Elles filtrent les bouillons cellulaires d'algues phytoplanctonniques ou elles broutent la neige marine. Les poissons, les baleines, les phoques et les oiseaux en raffolent. Elles sont très riches en lipides et amènent énormément d'énergie à leur prédateur.

Les migrations de ces animaux sont verticales et nocturnes pour essayer d'échapper à leurs nombreux prédateurs. Lorsque les euphausiacées ont bien brouté en surface les cellules phytoplanctoniques, ils sondent dans les fonds abyssaux, à la fraîcheur pour économiser leurs dépenses énergétiques (fonctions vitales ralenties). Et pendant 4 années de vie dans les mers, les euphausiacées montent et descendent dans la colonne d'eau en essayant d'éviter les attaques des prédateurs.

La reproduction de l'espèce semble être la raison de ce rassemblement proche des côtes, qui prend de l'importance lorsque la lune est pleine et le ciel dégagé par le mistral. Les oeufs produits dégringolent ensuite à plus de 1000 m de profondeur.

Les poissons carnassiers se jettent violemment dans les grands bancs de krill. La gueule ouverte, ils enfouissent un maximum d'euphausiacées en un minimum de temps. Ils se régalent de cette manne de la mer qui leur apporte énergie et puissance.

Les carnassiers guettent avec attention les déplacements des euphausiacées. Les loups, les séverots, les calmars attendent les crevettes dans les zones portuaires éclairées. Les euphausiacées par phototropisme positif sont attirés par la lumière. Ils se rassemblent par millier sous les lampadaires des ports ou sous les lampes des pêcheurs qui les capturent dans leurs filets pour en faire des appâts. Il faut alors admirer sous les éclairages du port, le balai tournoyant des prédateurs qui encerclent les bancs de crevettes. Les séverots surfent pour percuter les masses d'euphausiacées qui tournoient affolés par ces attaques subites. Ils les avalent, les déchirent, et ils s'enivrent de leur chair. Les poissons excités par cette nourriture abondante et facile à capturer, perdent leurs méfiances et se laissent leurrer par de jolies artificielles correctement présentées et animées à proximité des bancs de krill.

J'utilise une canne de 9 pieds qui propulse un shooting-head plongeant (ST-7-S) pour taper dans les bancs d'euphausiacées à différents niveaux de la colonne d'eau. Mon bas de ligne est assez court et sa pointe est en 22/100 à 25/100 eme.

Je ramène la soie avec de petits mouvements saccadés pour imiter la nage tourbillonnante et anarchique du krill. Je fais sortir mon imitation du banc pour qu'elle soit facilement repérée par un poisson de passage. Je ferre doucement (enfin comme je peux!) à la première anomalie ou au premier contact avec le poisson. Le ferrage est délicat car les bancs d'euphausiacées évoluent à quelques mètres du bord. La tension de la ligne est maximale sur ces courtes distances. Le bas de ligne peut alors se rompre si le choc est trop dur. Pour compenser la perte d'élasticité de la ligne sur courte distance, je vous conseille de laisser le poisson s'accrocher et se ferrer tout seul. C'est facile à dire mais pas évident à faire car on a toujours le réflexe d'un ferrage violent et rapide.

J'aime cette pêche autour des bancs d'euphausiacées car elle réserve bien des surprises. Tout est en mouvement, le krill bouge, les carnassiers encerclent le banc et tout peut arriver à chaque instant. La phase la plus excitante est la montée, depuis les profondeurs sombres, du carnassier qui tape dans le banc et qui se détourne au dernier moment pour engamer une crevette artificielle du krill.

 

 

La pêche en float tube

Ludique et magique, la pêche en float tube est une nouvelle approche des poissons pélagiques. Elle est un compromis entre la pêche du bord et la grande pêche du large. Elle permet d'approcher de très gros poissons en toute discrétion. C'est une nouvelle mode qui se développe bien sur la côte car cette technique est très bien adaptée aux eaux bleues de notre belle Méditerranée.

Certaines règles sont à respecter pour éviter les dangers de la mer. Il ne faut pas sortir en float par gros temps, ni floatter dans un estuaire en période de crue. Il est recommandé de bien connaître les courants du coin et les zones de gros surf. En Méditerranée, les coups de vents peuvent être rapides et violents. Il faut également se méfier des courants et des crues du fleuve Var dont les eaux douces peuvent vous refroidir rapidement le corps et vous provoquer des crampes aux muscles des jambes. Enfin, il faut être en bonne forme physique pour lutter longtemps contre les courants, les vagues et le vent. Le float tube est un petit moyen de navigation et il ne faut pas l'oublier. Il serait ridicule de faire tourner une partie de plaisir en un cauchemar.

Ne dramatisons pas trop! Le float en été à 30 m du bord par temps calme est une vraie partie de plaisir. La navigation, les promenades côtières, le cabotage s'ajoutent aux joies de la pêche à la mouche et à la capture de beaux poissons. En float, on a jamais été aussi prêt de l'eau et des poissons. Et puis le float, ça coûte moins cher à l'achat, en entretient qu'un bateau et cela peut rapporter aussi gros.

Porté par son float tube, le moucheur est libre. Il oublie immédiatement le monde quotidien pour retrouver la sérénité de la Grande Bleue. Il n'a plus qu'un but: dépister les bancs de poissons chasseurs à proximité des berges.

Le float tube est un instrument magique. Cette bouée adaptée au besoin de la pêche à la mouche permet l'évasion rapide dans les eaux calmes de la mer Méditerranée. Il est rapidement gonflé et mis à l'eau. Le moucheur marin peut ainsi débarquer de toutes les plages, digues ou zones portuaires.

C'est l'outil idéal qui concilie évasion et activité familiale estivale. Chacun sait que les moucheurs mariés éprouvent des difficultés à excuser leurs sorties de pêche. Ici le problème est résolu et tout le monde est content. Les sorties de plage s'effectuent en famille et pendant que maman bronze et que les enfants jouent dans l'eau, papa peut se glisser dans son float à la recherche des carnassiers marins chasseurs. Tout le monde est content et fini les querelles du week end. De plus sur la côte, on peut toujours louer son float au magasin du coin (Ancre d'Or) pour la journée ou les demis journées.

Il y a les véliplanchistes, les surfeurs et maintenant les floatteurs qui se retrouvent le soir au bord de la Grande Bleue pour pêcher un coucher de soleil. On retrouve un peu les ambiances de plages U.S ou la guitare côtoient le float, la neuf pieds et le système two chargé de deux cents mètres de backing. Le float en mer, c'est sympa et ce sera peut être la “grande vague mouche” des années 2000.

Le float est aussi un instrument très sophistiqué malgré son apparence de bouée. Il est dessiné et étudié pour la pêche à la mouche. Les derniers modèles de chez E.S.F.T sont profilés comme des Riva pour fendre la vague et offrir la plus petite résistance au vent. Les float tubes de Ron Thompson sont des modèles en V avec ouverture à l'avant. Il est très stable et 40% plus rapide et plus maniable que les modèles en U. Il est conçu avec une double chambre à air et il possède une double valve de sécurité. Les rangements se résument à deux poches latérales et une grande dans le dossier.

Les détaillants proposent en option un porte canne, une ancre pour limiter les dérives, des rangements pour caser les boites à mouche, les moulinets et les bobines supplémentaires, un sac ventilé pour que le float sèche pendant son transport. Il y a même une petite pompe à air qui se branche sur l'allume cigare de votre véhicule ou une wonder pump à pied qui gonfle en quelques minutes le plus gros des floats. Des palmes flottantes sont spécialement conçues pour les déplacements en float tube.

Après les waders et leurs chaussures, les cuissardes et leurs chaussons, le moucheur devenu marin complète sa panoplie avec un float, une combinaison de plongée et une paire de palmes. Que de matériel pour pêcher à la mouche!

Bruno Thailades conseille l'utilisation de cannes assez puissantes (Redington, Winston) pour tenir et ramener rapidement des gros poissons afin d'éviter leurs empoisonnements par les toxines libérées dans leurs corps pendant les combats. Ces cannes de neuf pieds propulsent des soies flottantes WF7-8 ou des shooting head intermédiaires n°9. Les ligatures des cannes doivent être épaisses pour lutter contre la corrosion des sels de mer et les frottements des soies. Les anneaux sont larges pour favoriser la glisse pendant les shoots.

Les soies flottantes WF sont conseillées pour la pêche en temps calme ou dans des zones protégées du vent et des vagues. Les soies coulantes ou intermédiaires évitent les effets du vent en surface. Les soies intermédiaires sont les plus polyvalentes et les plus pratiques.

Les shooting head sont des soies très courtes qui entraînent de par leur profil des running line ou lignes courantes. Ils équivalent à la section frontale d'une soie WF. Ils peuvent se fabriquer en coupant une vieille soie WF dans sa partie frontale ou en coupant en deux une soie DT. Deux shooting sont ainsi fabriqués et la partie très fine de la DT est reliée au running line, la partie la plus large devenant la partie frontale du shooting.

Les shooting head sont pratiques pour lancer à longue distance et avec peu de recul (obstacle arrière, floating tube). Ils peuvent être flottants, intermédiaire ou coulants à différente vitesse. Ils sont rapidement changé sur la bobine car ils sont courts. Rangés dans des sacs Zip, ils n'encombrent pas les poches.

Les running lines sont des lignes ou soies synthétiques parallèles qui prolongent le court shooting head. Ils doivent bien glisser dans les anneaux pour ne pas freiner la course du shooting head qui entraîne le bas de ligne. Les running line peuvent être flottants, intermédiaires ou coulants.

Que peut on pêcher en float à quelques dizaines de mêtres du bord? Réponse: des poissons sédentaires comme des gros séverots, de beaux loups, de longues orphies et des poissons migrateurs estivaux comme des liches, des bonites et des palomines. Les chasses des prédateurs sont repérées aux mouettes qui plongent dans les bancs denses ou boules de poissons fourrages. En absence de chasse, le floatteur doit rechercher les postes à prédateurs. Les souches dérivantes, les paquets d'algues, les bouées et leurs lignes, les cages piscicoles abritent de nombreuses petites proies. Les prédateurs marins se concentrent sur ces postes fixes et dérivants. Un streamer qui passe à proximité sera immédiatement engamé par un carnassier affamé.

Le float tube permet une approche silencieuse et discrète des chasses. Les vedettes rapides foncent sur les boules de poissons fourrages. Le bruit des hélices affolent proies et prédateurs qui sondent et se déplacent rapidement pour fuir les intrus.

Le float amène le pêcheur dans les chasses de proximité. Cependant, un brassage d'eau trop bruyant avec les palmes, une précipitation trop violente sur les chasses, des mouvements brusques dans les bancs, de trop nombreux faux lancers inutiles, sont à éviter. Les chasses se déplacent très rapidement et il est impossible de les suivre en float sans potion magique!. Il faut essayer de garder sa chasse et s'y installer avec patience et calme. Les prédateurs encerclent le banc de poissons fourrages pour en faire une boule. Puis, ils se jettent dedans pour les croquer ou les assommer et les récupérer ensuite sous la boule.

Tout cela prend du temps pour se mettre en place. Alors gâcher cette scène pour quelques précipitations malencontreuses, c'est perdre une partie de pêche et l'occasion de ferrer de très beaux poissons.

Rapidité de l'observation, de l'approche, de la réflexion, des lancers sont les clefs de la réussite. Les doubles tractions sont indispensables pour atteindre le banc qui dérive. La rapidité du stream est variable en fonction de la proximité et de la profondeur des chasses. Les shooting head et les soies plongeantes doivent sonder rapidement sous la boule pour atteindre les prédateurs qui engament les restes ou leurs proies assommés. Les captures doivent être rapidement ramenée pour éviter que les poissons ne s'empoisonnent avec les toxines libérées dans leurs corps pendant les combats trop longs.

L'organisation de son matériel, de son float sont à prévoir avant la sortie de pêche. Il n'est pas question de trafiquer son bas de ligne, de chercher ses boites à mouche voir de changer sa mouche pendant les chasses. Toute seconde perdue sont des mètres en plus qui séparent le moucheur des chasses. Un noeud, une casse sont à prévoir avec des potences déjà prêtes.

Les moulinets System two 89, Abel number 2 big game contiennent 250 m de backing 20 livres , ils sont les plus adaptés à ce style de pêche car ils ont de bon frein et sont traités anticorrosion..

Les bas de ligne sont de véritables casses tête pour le pêcheur marin débutant. La pêche à la mouche en mer nécessite une bonne connaissance des noeuds. Fini les fragiles noeuds barils, il faut maintenant s'attaquer aux noeuds qui résistent aux tractions de poissons puissants. Il faut au moins dix noeuds, de la bobine à la mouche, pour construire une ligne.

Les différents noeuds sont étudiés pour relier entre eux des éléments de composition et diamètre différents. Un bon conseil: si vous doutez de votre noeud, refaite le immédiatement!

Je vous conseille cependant de lire l'excellent ouvrage, de Lou Tabory “Inshore fly fishing” afin de découvrir les noeuds et bas de ligne pour la mer. De toute manière, nous y reviendrons plus en détails dans de prochains articles.

Un bon coin dans les A.M pour s'amuser en float: des plages de l'Ancre d'Or au Cros de Cagnes à l'estuaire du Var.

 

 

La pêche au large

C'est la pêche extrême et coûteuse! Bateaux et matériel de pêche ne sont pas toujours à la portée de tout le monde. Toutefois, on peut toujours rêver de monter sur le bateau du copain et partager les frais de sortie. Cette pêche certes réservée à une élite, est l'image d'une évasion et d'un contact total avec des poissons magiques.

Les eaux bleues du large sont mystérieuses, inquiétantes et de ce fait attirantes. Il est donc très excitant d'y pêcher à la mouche des espèces fuselées pour la nage (maquereaux, liches, bonites, barracuda). Ces poissons migrateurs sont très attendus par les moucheurs car ce sont de véritables bombes qui vous plient les cannes en quatre après vous avoir vidé quelques centaines de mètres de backing!.

L'approche du bateau doit être hyper discrète. La difficulté n'est pas de faire mordre le poisson, mais de l'approcher. Avec un peu de chance, tout devient magique. Les poissons vous entourent et filent à toute vitesse en quête de leurs proies Vous pouvez presque choisir votre poisson. Il faut faire des lancers précis au bon moment. La dérive de la ligne doit être bien contrôlée et intégrée dans les mouvements du bateau.

Les poissons du large sont très combatifs. Profilés pour la nage rapide et performante, ils épuisent le pêcheur à la mouche qui a su les approcher et les leurrer. La défense d'une bonite ou d'une liche n'a rien à voir avec celle d'une fario de la même dimension.

Où trouver les poissons dans ces eaux bleues? L'immensité déroute un peu au début! Près des côtes, les moucheurs repèrent les gros poissons (bonites, liches, palomines) aux ballets aériens des mouettes. Les oiseaux plongent dans les les boules de poissons fourrages que chassent les carnassiers. Plus au large les bouillonnements d'une chasse signalent les prédateurs. Tout objet dérivant est suspect et contraste avec les eaux bleues. Les poissons fourrages ou les juvéniles peuvent s'y réfugier et attirer les prédateurs. Les fronts eaux chaudes/froides, calmes/risées, eaux douces/salées, les bordures de courants concentrent les nourritures.

La pauvreté des eaux bleues contraste avec la richesse des eaux côtières. Loin des sédiments et des alluvions, les eaux bleues ne sont pas toujours très productives. Les poissons les fréquentent pour aller d'un point à un autre à la recherche de nourriture ou pendant les migrations. Rares sont les poissons pélagiques qui vivent uniquement dans les eaux bleues. Les poissons benthiques profitent de la proximité du fond enrichis par les neiges marines, pour se réfugier et consommer les productions locales. Quelques poissons naviguent entre les fonds et la surface pour trouver les nourritures dérivantes ou plongeantes dans la colonne d'eau. Cette colonne de plusieurs centaines de mètres de hauteur est habitée par une faune et une flore spécifiques à chacun de ses étages. Tous ces petits animaux interdépendants naissent, vivent et meurent en se nourrissant des autres pour devenir plus tard une nourriture. La production est si faible que rien n'est perdue et tout est utilisé à chaque étage de la colonne. Au fond arrivent les détritus, les fèces, les carcasses, les mues des animaux de toute la colonne. Ces déchets enrichissent le sédiment par le travail bactérien qui transforme le carbone organique en inorganique et les autres composants en engrais. Les upwelling ou courants montants, les tempêtes sous-marines ou néphéloides resuspendent et véhiculent en surface les sels minéraux utilisés par les masses phytoplanctoniques. La boucle de la colonne se referme et le cycle de la vie recommence mais ne sera pas suffisant pour nourrir les prédateurs.

Alors pour attirer les gros poissons, les moucheurs “chumme” la mer. Ils déversent des kilogrammes de mélanges de sang et de chair de poissons. Puis il pêche dans les boules artificielles les prédateurs de passage attirés par ce festin providentiel.

Des cannes puissantes pouvant porter des soies de 7 à 10 sont conseillées pour la pêche des espèces pélagiques comme les bonites, les liches ou les palomines.

Le moulinet doit avoir un système de freinage efficace. Il doit être de conception simple, solide et doit pouvoir contenir la soie et un backing de plusieurs centaines de mètres

Les sels de mer provoquent par dépôt, des phénomènes d'oxydoréduction sur les parties métalliques. Un moulinet dont les éléments sont traités contre la corrosion (en carbone ou en alliage) fera l'affaire. Après chaque sortie, il est conseillé de rincer à l'eau douce la soie, la canne, le moulinet et le bateau!

 

Il n'est pas nécessaire d'aller à l'autre bout du monde pour plonger ses streamers dans l'eau salée. La mer Ligure est à nos pieds. Tout reste à faire et à découvrir à coté de chez nous.

Rien n'est facile au début et les premières bredouilles nous apprennent beaucoup. Elles sont vite compensées par les moments de folie furieuse partagés avec les poissons marins.

 

Persévérance, patience, communication et observation sont les clefs du succès.

 

 

 

 

 

Article publié en partie dans la revue Française Pêches Sportives

       
   

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