Les vallons cévenols se pêchent à la mouche avec grande délicatesse. Nous vous emmenons avec Guillaume dans les profondes forêts cévenoles où le mystère de la truite noire et du nerveux turgan règne derrière chaque prise d'eau.

Une canne de quatre à cinq pieds fait sur mesure par ESFT avec micro-moulinet manuel Redington ou Bush Caster (ESFT) pour soie Sage n° 0 ou Orvis n°1 suffisent à l'exploration d'un monde aquatique sous un couvert forestier. Un bas de ligne monobrin en 14/100 eme, (pour ramener rapidement un poisson afin qu'un minimum d'acide lactique ne l'intoxique pour une relâche optimale, n'oubliez pas de mouiller vos mains, de ne pas compresser les abdomens), une imitation de guêpe, d'abeille, une mercantour sans ardillon assez volumineuse sur hameçon n°12 ou une grosse imitation de bouseux en néoprène pour que les truitelles ne s'engament pas, sont suffisants pour l'exploration des vallons obscurs. Les montages de ces mouches assurent une flottabilité parfaite car l'encombrement du vallon ne permet pas d'effectuer des faux lancers pour les sécher. Les mercantours tricolores sont très fournies en hackles et en touffes de cul de canard. Les guêpes, les abeilles, les scarabées sont réalisés avec des Tubes Bodiz nouvelle génération hyper-flottants ou des languettes de mousse noire. Je vous conseille d'amener un aspi venin et surtout une bonne machette pour se frayer un passage de retour dans la végétation luxuriante des chemins abandonnés. Ah oui, j'oubliai, la paire de tennis pourrie qui n'hésite pas à se mouiller en situation scabreuse. Voila pour le matos à sa plus simple expression.