Le Tarn coule tantôt dans des prairies, tantôt à flanc de collines boisées. Ce secteur est très agréable à pêcher de par la diversité de ses profils et la beauté des paysages. C'est une zone sauvage où il fait bon se plonger quelques moments pour oublier le monde civilisé.

     
 
                   
 
                   

La rivière en amont du pont de camargue reçoit plusieurs petits confluents et elle s'élargit dans la plaine du Tarn. Elle perd un peu de pente et on retrouve ici un cours d'eau de plateaux où alternent radiers et longs lisses peu profonds. Les mouches sèches font merveille dans les radiers et les nymphes plombées prennent à la surprise des truites réfugiées sous les berges herbeuses. L'approche ici doit être très silencieuse pour ne pas effrayer les poissons postés souvent sous vos pieds dans les caches profondes de la berge. C'est un régal de pêcher à la mouche dans cette zone car il n'y a pas d'arbre. C'est une zone idéale où les débutants moucheurs prennent un poisson facile. L'été le vent se lève vers 10 hrs le matin et les truites deviennent alors moins méfiantes. Elles ont plus faciles à leurrer en mouche sèche et surtout elles sont très excitées lorsque les mouches sont draguées en surface. Je vous conseille d'utiliser des hameçons sans ardillons pour ne pas abîmer les poissons.

                   
 
 

A la petite retenue du lieu dit “Gasbiel”, le Tarn s'engouffre dans une première série de gorge. Il va perdre autant d'altitude entre la retenue Gasbiel et le Pont de Montvert qu'entre ce village et sa confluence avec la Garonne. Le cadre est magnifique, les truites plus éduquées et plus capricieuses car chahutées l'été par les baigneurs sont de taille raisonnable. Il faut avoir une condition physique correcte pour arpenter les chaos granitiques plantés dans le lit du Tarn. J'aime particulièrement cette pêche physique où il faut concilier effort et technique pour leurrer un poisson sauvage et méfiant. Les mouches sèches type Mercantour et fourmi sedge sont très efficaces sur ce secteur. En fin de gorge, le Tarn rejoint l'Alignon.

   
Lozère